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Articles divers, portraits d'athlètes...Article sur Léa paru le 1er avril dans le JSL |
| | Portrait de l'athlète du mois : Guillaume Duriaud. | | Guillaume Duriaud, 28 ans, ingénieur en traitement de l'image est l'un des piliers du demi-fond Tournusien. Fidèle de l'entraînement du samedi et des compétitions, il a su progresser régulièrement depuis son arrivée au club en 2004 avec les conseils avisés de son entraîneur, un certain F. Philibert.
Guillaume, comment êtes-vous venu à l'athlétisme ? Quel est votre parcours ?
Comme beaucoup de gamins, j'ai fait du foot en primaire. J'ai arrêté en 6ème. Mais j'aimais déjà bien courir et contrairement à certains, je ne rechignais pas devant les tours de terrain. Et puis j'ai couru mes premiers cross au collège. En 6ème, j'ai terminé 2ème du cross du collège de Tournus ce qui m'a permis de courir les cross UNSS. J'ai tout de suite apprécié l'ambiance du cross : les encouragements, la bagarre au sprint pour une place, les rivalités sportives qui dans ce sport sont aussi bien des amitiés … J'ai ainsi fait une année d'athlé en 4ème à Tournus mais je n'ai pas trop accroché… J'étais surtout intéressé par le demi-fond et on n'en faisait pas assez. En 1999, je suis en cours préparatoire à Lyon et lors d'un entraînement avec mon frère sur la piste de Tournus, je rencontre François. Durant le même été il nous fait courir un 1000 m au stade noël Perret. Mon temps : 3'30. Je courrai plus vite par la suite ! A partir de ce moment je viens régulièrement les samedis à l'entraînement. Je m'entraîne avec les frères Girardin, Eugénie Clerc et Marie-Cécile Favre sous la direction du coach François. Souvenirs parmi d'autres : le cross des pompiers de St-Boil couru en compagnie de Jean-Loup Gaidon. En 2000, alors en école d'ingénieur à Brest, je prends ma première licence au Plouzané athlétisme club. Je cours mes premiers cross ffa. En 2003, je reprend l'entraînement à Tournus et prend ma première licence à l'AST pour la saison 2004-05. A partir de là commencent les choses sérieuses avec des entraînements réguliers et structurés.
Sur quelles distances cours-tu tout au long de l'année ?
C'est assez varié, cela peut aller d'un 1000 m sur piste à un trail des cadoles. Tout le panel des courses de 1 à 15kms. Ma saison d'athlé est généralement structuré de la façon suivante : elle commence pour les compétitions par un 10km sur route fin septembre (l'entraînement lui a repris depuis début août). Je cours donc un ou deux 10 bornes sur route en septembre-octobre puis j'enchaîne par le trail des cadoles. Je peux d'ailleurs me targuer d'avoir participé à toutes les éditions, ces 6 dernières années depuis que le trail existe. Je cours éventuellement un 3000m sur piste en plus en octobre. Arrive donc en novembre la saison de cross qui débute le 11 novembre par le cross d'Arnay et qui s'achève à la mi-février par les interrégionaux. Dans la foulée des cross je participe à en général deux 10 bornes sur route (Bletterans, Bourg-en-Bresse). J'ai ensuite deux à trois semaines de récup bien mérité. La saison de piste commence en avril par une réunion du comité 71 ou par les interclubs et s'achève à Louhans par un 10000m piste. Sur piste c'est soit 1000, 1500, 3000 ou 5000m sauf à Louhans évidemment. Je participe en plus à quelques courses sur route que mon entraîneur qualifiera de " course au saucisson ".
Qu'entendez-vous par course au saucisson ?
La course au sauc' est une course avec un enjeu mineur sur une distance non officielle. La concurrence est réduite par rapport à un cross ou à un 10 bornes car il y a évidemment moins de monde et les gars très sérieux qui ont des objectifs chronométriques n'y vont pas. Les lots offerts sont surdimensionnés par rapport à la portée de la course. La probabilité de recevoir en récompense un jambon ou un saucisson est non négligeable, d'où son appellation. Les courses au village sont typiquement des courses au saucisson. Mais l'ambiance y est bonne et cela permet aux non habitués des compétitions et non licenciés FFA de venir courir, et d'y inscrire leurs enfants.
Quels sont tes principaux objectifs de compétiteur ?
Je distingue deux types d'objectifs : les objectifs des compétitions à venir et ceux à long terme. Lorsqu'une compétition arrive, en fonction de mon état de forme, de mon entraînement et des conditions de course je suis à même de me fixer un objectif raisonnable, en accord avec François. Pour un cross ou un trail cela peut-être une place dans les N premiers ou gratter un Thomas Nury. (Ca c'est facile il part toujours trop vite. Il suffit de partir prudemment et de le ramasser dans la 2ème partie de la course.) Sur piste ou sur un 10 bornes route c'est une question de chrono. Tout l'art est d'évaluer avec précision ce que je peux valoir. Pour les objectifs à long terme c'est autre chose : passer en dessous les 34'30 cette saison sur 10 kms et en dessous des 34' (perf R1) dans les saisons à venir, améliorer tous mes records sur piste sauf sur 3000m. Sauf sur 3000m car j'espère battre mon record au passage des 3 bornes sur un 10kms !!! Evidemment je blague mais je dis ça à juste titre car mes performances sur piste sont un bon cran en dessous de mes perfs sur route. Il s'en faut peu pour que je cours un 10 bornes aussi vite qu'un 3000 sur piste. J'aimerais aussi battre le record du club de l'heure et du 20kms sur piste, les deux pouvant se faire dans la même course et pourquoi pas gagner une fois les 15kms du trail des cadoles ? Pour ce qui est du plus long : je prévois de courir le semi marathon de Lyon l'an prochain. Je garde le marathon quand je serai vétéran. J'ai encore le temps d'y penser mais j'entrevois une perf R2 en 2h48.
Comment expliques-tu cette différence de niveau entre ton record sur 10 bornes et tes records sur piste ?
Déjà il y a plus de monde sur route que sur piste. Il m'est ainsi arrivé de faire des 3000 sans personne pour me relayer. Sur route ce n'est pas le cas. J'ai tendance à mieux me préparer au niveau de l'entraînement la semaine avant un 10km et il m'arrive de faire la bringue la veille d'une course sur piste. Ce n'est pas conseillé ! Aux interclubs je suis toujours juge au poids et la fatigue d'avoir ramassé tout ces poids me pénalise lors du 1500m. Plus scientifiquement je suis un gros diesel et donc manque de vitesse sur piste. J'ai aussi une foulée rasante et à haute fréquence plus adaptée au bitume qu'au tartan.
Conclusion Guillaume doit redoubler de motivation pour travailler sa vitesse et doit manger des circuits de bondissements pour allonger sa foulée si il veut progresser sur piste.
Parlons de ton entrainement. Comment est-il organisé ?
Je fait en général à 4 ou 5 séances hebdomadaires. La semaine typique comprend : _Une séance de fractionné long (3 fois 2kms) à la garenne sur un parcours type cross idéal pour le travail des côtes et des appuis. _Une séance de PPG (préparation physique générale) comprenant un circuit de bondissement effectué en boucle (3*6' par exemple), du gainage et de la musculation. _Un footing long (17kms) dont quelques kms à allure plus soutenue. _Une séance sur piste fractionné long ou court en alternance une semaine sur deux. _Eventuellement en plus un footing plus court (10kms). Cela fait un total d'environ 50kms par semaine.
Je vous donne quelques exemples de séances de fractionné : Fractionné long : 6 x 1000m récup 2'30 2 x 4 x 750m récup 2'30 et 6' entre les deux séries 750m - 1000m - 1250m - 1000m - 750m récup 2'30
Fractionné court : 2 x 7 x 200m récup 30'' trot et 5' entre les deux séries 2 x 8 x 150m 2 x 5 x 300m 2 x 5 x 400m…
Parle nous de ton entraîneur. Quel rôle a t-il ?
François me fait mes plans d'entraînement. Il en a d'ailleurs un certain nombre et c'est une charge non négligeable pour lui. Ses conseils au niveau de la gestion des courses lors des compétitions sont précieux. Je pense que c'est l'entraîneur idéal pour un niveau amateur. Avec lui chacun progresse à son rythme et le risque de blessure est diminué par rapport à un entraînement qui serait trop ''bourrin''. Enfin c'est un statisticien de la performance hors pair, un almanach ambulant, un analyste professionnel de la performance.
Ah nous savons tous que les chiffres de la performance sont un point commun entre tous les amoureux de l'athlé et plus particulièrement les pistards. Précision, rigueur, exactitude… Et donc le plus fort en calcul mental entre toi et ton coach ?
C'est moi bien sûr.
François a tout de même quelques mauvais côtés : il n'est pas tout le temps à l'heure et une fois les courses terminés nous devons encore attendre 1h à 2h avant de partir. Et cela d'autant plus lorsqu'il y a une buvette. Je dois admettre que lorsque j'ai gagné un pari contre lui et qu'il me doit un coup à boire je ne suis pas contre le fait de rester un peu plus longtemps après la course…
Qu'est-ce qui te plait avant tout dans l'athlé ? D'où viens donc cette motivation qui te fait courir ?
La compétition évidemment : l'adversité, voir les autres en baver encore plus que toi dans le course, rattraper et doubler les morts qui ont coulé des bielles ! Le chronomètre également : les records à battre en compétition et même celui du tour du parc de la tête d'or à l'entraînement. Se déchirer pour faire un temps est un réel plaisir. On se sent parfois un peu maso mais finalement pas plus que tout sportif qui se respecte. Les encouragements font aussi parti du plaisir que l'on prend dans une course. Enfin l'ambiance du milieu est exceptionnelle : entre adversaires, au sein du club il n'y a rien à redire.
Quel est ton meilleur souvenir en compétition ?
Marvejol-Mende au sommet de la première côte. Comme au tour de France les nombreux spectateurs qui s'écartent et t'ouvrent la voie.
Et ton pire souvenir ?
20' après dans la même course. Une grosse fringale et doublé par les vétérans du club…le déshonneur !
Tes plus grandes satisfactions ?
Ma victoire au challenge du club 2006-07. J'ai en effet détrôné Olivier Mazenot après 5 ans de domination. C'était une réelle performance. Mon premier 10 bornes en dessous des 35' à Bletterans l'an passé.
Selon toi, qu'est-ce qui pourrait te permettre de progresser d'avantage ? Sur quels point doit-tu travailler plus particulièrement ?
Il faudrait que j'augmente le volume de mes séances piste, que je combine fractionné long et court dans la même séance. J'ai beaucoup à travailler sur la technique de course et en particulier sur l'utilisation de mes bras, cela passe par la PPG. J'ai aussi à progresser en descente pour les cross. C'est mon point faible. Enfin je dois d'avantage veiller à mon hygiène de vie : le sommeil, l'alimentation…. Je n'y prête pas assez d'attention.
Quel est ton prochain pari avec ton entraîneur ?
Je vais lui mettre 2' sur notre prochain 10km route.
Il semble vraiment indispensable cet entraîneur. Que ferais-tu sans lui ?
Des courses au sauc' !
Interview réalisée par Olivier Mazenot.
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| Sophie au Lyban | Sophie Duvernay, qui est au Liban, s'est proposée d'écrire des petits articles à intervalle régulier. Le premier ci-dessous. Vous pouvez voire avec cet article l'Ancienne forteresse médiévale de Maron, érigée par les croisés français, vue depuis le village de Deir Kifa, qui se trouve à côté de la base où se trouve Sophie.
"S'entraîner autrement"
Poussée par mon métier à adapter mon entraînement dans un cadre espace-temps totalement différent de celui que je pratique en métropole, je vous livre mes premiers sentiments à chaud. J'espère que de retour en métropole, lorsque j'aurai de nouveau mes points de repère, j'aurai sauvegardé l'essentiel, voire progressé.
Le cadre temps : selon la période, il fait très chaud (45°C) ou le travail m'invite à m'entraîner entre 6h00 et 7h45, du matin bien sûr. Je fais donc beaucoup de footing à jeun et mes séances de fractionnés me demandent une mise en jambe un peu plus longue pour faire un bon réveil musculaire.
Le cadre espace : une boucle de 1030m (étalonnée tous les 100m) avec beaucoup de dénivelés donc des points de repères totalement différents. C'est pourquoi j'ai décidé de tout faire en alternance d'allure en me fiant principalement à mes sensations et pulsations cardiaques. Donc ça donne des séances de ce type: 15x(45" vite - 30" lent) ou 5x(3' vite-1' lent).
Dans les footings, le fait que le parcours soit dénivelé évite la monotonie des 1030m et permet de travailler en côte.
Nous verrons au mois de février si j'ai tenu le coup au niveau du rythme et ce que cela donnera.
Bonne saison à tous,
Sophie.
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